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PRÉSENTATION DE L’ACTEUR

 

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Christian Carion est un réalisateur, scénariste et producteur français. Il a notamment réalisé cinq long métrages, et produit des dizaines de courts métrages par le biais de "Une hirondelle productions". 

En 2016, Christian Carion est président du comité de selection de l'aide à la post-production de la société Lumières Numériques.

 

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SON RÔLE DANS L’ÉCOSYSTÈME :
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Un réalisateur est la personne qui dirige la fabrication d’une oeuvre audiovisuelle. Il intervient sur le tournage du film, après son développement et financement. Il participe également à la post-production (montage, mixage notamment). On parle souvent d’auteur-réalisateur, il s’agit alors d’un réalisateur ayant écrit le scénario du film.


 

SA VISION DE L’ÉCOSYSTÈME :


 

  • Sur le piratage :

 

Le piratage est pour Christian Carion un des problèmes majeurs traversant l’industrie actuellement. Sa gestion par les pouvoirs publics n’est pas efficace, contrairement à l’Allemagne, notamment, qui a mis en place un système qui commence à faire ses preuves (système fédéral avec des radars détectant la piraterie. Dès détection, tout remonte à une structure qui identifie le film piraté. Elle contacte alors le collectif d’avocats en charge de la défense du film, qui envoient une lettre d’avocats au pirate comme premier avertissement et première facture de frais d’avocats. Si le pirate ne respecte pas l’avertissement, l’affaire passe en justice)

 

  • Sur les chaînes de télévision :

 

Une fois que la télévision a investit dans un film, ce qui lui importe c’est de pouvoir le diffuser à son avantage. Le financement par les chaînes de télévision permet le financement de films, bien sûr, mais celles-ci raisonnent avant tout pour elles (en termes de casting, de type de films etc.) : l’important, c’est le potentiel des films en “prime time”.

Les chaînes se retrouvent cependant confrontées à une mutation des consommations : les gens ne regardent plus la télévision de manière linéaire, ce qui impacte complètement la grille des pré-achats.

 

  • Sur l’arrivée des géants du web :

 

Beaucoup d’acteurs pensent que le système a atteint ses limites et qu’il doit être repensé étant donné l’émergence de Netflix et Amazon. Dans l’idée, Christian Carion souligne que Netflix raisonne comme une chaîne de télévision : c’est un commerçant qui se demande qui est son client. Netflix produit et achète donc ce qui va plaire à son public, dans le but de le fidéliser. Le cinéma étant une industrie par nature, de prototypes et incertaine, chaque film est un pari. Les séries, sur lesquelles misent ces géants sont moins risquées : plusieurs saisons sont possibles, des améliorations peuvent être améliorées et surtout on peut créer une communauté de fans, ce qui est impossible sur un film.
 

  • Sur la VOD :

 

La VOD fait écho au problème du piratage, enjeu considérable à l’origine d’une perte globale d’au moins 1,5 milliards d’euros dans l’industrie. Longtemps, les producteurs et les auteurs se sont dit que la VOD pouvait être la réponse contre le piratage. Cependant, la chronologie des médias n’est pas adaptée à ces nouveaux modes de diffusion ni à l’énorme “turnover” des films en salles.

La VOD a une chance si on structure mieux l’offre, si on rafraîchit les programmes mais aussi si on modifie la chronologie des médias pour avoir les films plus rapidement. Canal Plus y est opposé puisque pour eux cela représente des abonnés en moins.

Vincent Maraval souhaite dynamiter en système en sortant immédiatement des films sur Internet. Cela n'exclut pas le fait d’aller voir un film en salle, mais il sera, dans son idée, possible de le regarder directement en ligne.

 

  • Sur les salles de cinéma :

 

Christian Carion s’inquiète pour les salles. Pour lui, les nouveaux modèles comme Netflix les excluent totalement. Il pense cependant qu’elles ont encore de l’avenir, à condition de s’adapter aux nouveaux modes de consommation.

 

  • Sur l’Union Européenne :

 

A son sens, la vision de l’Europe sur le cinéma est trop libérale : le cinéma ne peut rentrer dans des accords de libre échange comme n’importe quelle autre marchandise. Il importe donc de défendre l’exception culturelle française.

Le cinéma ne peut pas fonctionner selon lui sur une logique purement libérale. Sur 200 films français par an, seuls 20 atteignent leur public en moyenne, mais on ne peut pas considérer que les 180 films restants ont été produits “pour rien”.

CHRISTIAN CARION

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